Archives municipales de Marseille

La première exposition, Marseillais fais ton devoir !, a été organisée pour commémorer le centenaire de la 1ère guerre mondiale : 

Marseille pendant la Grande Guerre, malgré sa distance avec les différents fronts, vit au rythme du conflit mondial. Si les combats ne se déroulent pas sur son sol, Marseille subit la guerre et la voit concrètement : des troupes de tous les pays belligérants débarquent dans son port et traversent ses artères, des soldats blessés de tous les continents viennent s'y faire soigner ou même y mourir, des prisonniers travaillent dans ses chantiers.

Retrouvez de nombreux documents au sein d'une visite virtuelle de l'exposition. 

En ligne depuis 2016.

Site en cours de refonte.


Entretien avec Sylvie Clair, conservateur des Archives de Marseille, dans le cadre du Forum des archivistes en 2016

Avec cette première exposition virtuelle « Marseillais fais ton devoir ! », quel est votre objectif ? 

Nous avions été confrontés à une première expérience de ce type en 2013 (« Ici-Même, Marseille 1940-1944 ») mais qui avait été construite en-dehors de nous. Nous avons alors voulu fabriquer notre propre projet à la suite de notre exposition sur la Grande Guerre à Marseille, présentée en 2014. La volonté était double : prolonger l’exposition au-delà de sa période d’ouverture réelle, et permettre à d’autres publics d’y accéder, au-delà des contraintes de temps et d’espace. Même si une publication accompagnait cette exposition, les produits et les objectifs nous sont apparus comme complémentaires et non comme identiques.  

Quel regard portez-vous sur l’attachement des Marseillais à leur histoire, et au travers de vos actions, à la mémoire de leur ville ?

Marseille est une ville qui a des difficultés avec sa mémoire et ce, curieusement, qu’elle soit positive ou négative. Cependant, avant toute chose, ses habitants se sentent Marseillais et l’histoire de leur ville est leur histoire, qu’ils soient enracinés depuis des générations ou beaucoup plus récemment. Nos actions, dans le domaine de la valorisation des collections ou auprès des scolaires, sont largement appréciées. Toutefois, la sauce ne prend pas toujours : ils ne se sont que peu sentis concernés par la guerre de 14-18. C’est aussi pour cela que l’exposition virtuelle a un véritable sens : en la projetant « hors les murs », nous faisons le pari qu’elle touchera ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu se déplacer.

Néanmoins, si le virtuel peut ouvrir les frontières du réel, le contact avec les documents originaux reste irremplaçable.

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